COMPETIVITE ET EFFICACITE DU PORT AUTONOME DE COTONOU

: Innover une administration portuaire axée sur les résultats

Faire du Port Autonome de Cotonou (PAC) une plate forme commerciale de qualité est un gage sûr pour l’amélioration de la compétitivité du transport maritime et l’accroissement des investissements privés, indispensables à l’émergence économique et sociale du Bénin, la priorité du gouvernement de changement du Dr Boni Yayi.
C’est dans cette vision de modernisation des équipements et infrastructures portuaires et de renforcement des capacités du capital humain de l’entreprise que s’imprime le nouveau schéma de gestion axée sur les résultats et le leadership qu’incarne le Directeur Général, Albert SEGBEGNON Houngbo aux commandes de ce poumon économique du pays depuis le 16 octobre 2009

Le Port Autonome de Cotonou, au fil des reformes et des investissements, se modernise d’année en année pour s’octroyer une place de choix dans le transport maritime et continuer de servir de déboucher des pays de sahel. A l’heure du changement et d’obligationde résultat, point besoin de rappeler le vieil adage selon lequel, « administrer, c’est prévoir ». Aussi M. Albert Sègbegnon Houngbo, à la tête du PAC depuis octobre 2009, imprime-t-il sa marque à la gestion de l’outil portuaire. Le plan de travail 2010 élaboré pour pérenniser les acquis et entreprendre des reformes durables fait déjà ses preuves.
Le plan de travail mis en place par la nouvelle équipe portuaire pour corriger la tendance boursière observée au niveau de certaines performances du PAC à la fin de l’année 2009, privilégie l’approche participative et dégage deux grands axes d’actions prioritaires
Primo : – Poursuivre les rencontres de sensibilisation des acteurs de la plate forme sur les défis à relever pour faire face à la concurrence
– Actualiser le règlement d’exploitation du Port Autonome de Cotonou
– Mettre effectivement en service les portails sécurisés,
– Gérer efficacement les camions gros porteurs aux bords et à l’intérieur du port
– Renforcer la sécurité portuaire
Secondo : – Améliorer la gestion administrative et financière du PAC
– Réorganiser la structure portuaire
– Renforcer la communication, le marketing et la coopération
Le succès de ces reformes, aussi réalistes que réalisables, repose avant tout sur le recyclage des cadres de l’entreprise portuaire et une gestion du personnel selon les normes.
• Investir dans le capital humain et valoriser les compétences
Le changement impulsé par le gouvernement du Dr Yayi Boni, c’est d’abord amener les hommes, acteurs de développement, à adopter sur les lieux de travail, un comportement responsable axé sur les résultats probants.
Aussi, Houngbo, nouveau DG du PAC a-t-il inscrit dans le plan du travail 2010, un programme de formation des responsables à divers niveaux de l’entreprise sur deux principales thématiques :
– La gestion axée sur les résultats et le budget programme et
– Le leadership et l’efficacité des dirigeants d’entreprise.
L’objectif très pertinent de cette formation est d’outiller les cadres de plate forme portuaire de compétences nécessaires pour la gestion efficiente et transparente des programmes et projets de développement pour l’atteinte des résultats escomptés.

Port Autonome de Cotonou, carrefour des échanges commerciaux

Le trafic des marchandisesen nette hausse.

Le Port Autonome de Cotonou enregistre d’année en année une progression nette tant au niveau du trafic des navires qu’à celui des marchandises et le transit à l’intérieur du pays que vers les pays enclavés du sahel. Les données statistiques au service des études, des statistiques de performances et de l’apurement des manifestes du PAC. Etablissent à 2.233.070 tomes métriques la quantité de marchandises manipulées entre janvier et avril 2010, soit une progression de 9,37% par rapport à la même période de l’année 2009. Cette évolution du trafic des marchandises est le fait principalement du transbordement, le tonnage des marchandises en transit étant été multiplié par dix en comparaison de l’année passée.

Un si impressionnant progrès confirme le PAC dans son rôle de port de transbordement et d’outil d’intégration sous-régionale en dépit de la rude concurrence que livrent les voisins immédiats, les ports de Lagos et de Lomé. Le Niger vient en tête des pays utilisateurs du port de Cotonou, en terme de transit de marchandises. Durant la période de janvier – avril 2010, le transit de marchandises à destination ou en provenance du Niger a atteint 763,179 tonnes contre 604207 tonnes durant la même période en 2009, avec une hausse de 26,30%. Depuis des années, le Niger, pays frontalier au Nord du Bénin, tient le haut de l’affiche des pays utilisateurs du port de Cotonou en terme de tonnage de transit marchandises, loin devant le Nigéria, le Mali, le Burkina-Faso, le Togo, et autres (Tchad, Côte-D’ivoire, Ghana).

Un accroissement du trafic des marchandises a été enregistré également au niveau de l’import direct (9,80% de hausse) du fait de la forte demande en produits céréaliers (129,48% de hausse) et en soufre.
Par contre, le trafic des marchandises exportées accuse une régression de -1,28% comparativement à l’an dernier.
Le recul observé dans l’export s’explique par le déclin enregistré dans la réexportation des hydrocarbures et vrac liquides (-97,07%°), des véhicules et pièces détachées (-74,36%) et dans l’exportation des tourteaux des oléagineux (-87,54% de baisse)
Somme toute, durant ces cinq dernières années, le trafic des marchandises au port de Cotonou a sensiblement évolué avec un pic en 2008

Ce progrès est à l’actif des efforts de modernisation du PAC désormais doté d’installations adéquates qui ont permis d’accroître sa capacité d’accueil des navires et d’améliorer la productivité des opérations de manutention.
Encore faut-il rappeler que le nouveau DG du PAC a mis les compétences au coeur de la gestion des ressources humaines. Il s’agit, à terme, de mettre en place les outils et méthodes nécessaires pour une gestion plus efficace du capital humain du port en vue d’asseoir un dispositif de management permettant d’atteindre les objectifs de performance fixés.
La pertinence et l’efficacité de cette politique de renforcement des capacités du personnel vient d’être récompensées par l’Institut d’Innovation et de Management (IGEMA AFRIQUE) de Ouagadougou qui a décerné au Port Autonome de Cotonou le prix du 3ème meilleur partenaire. Ce prix inclut, entre autres, une formation gratuite de huit agents du port au management.
La finalité de la valorisation des compétences du personnel est de préparer l’entreprise à s’adapter à l’environnement socio-économique et de la concurrence internationale mais aussi de pouvoir garantir la performance et la pérennité de l’infrastructure portuaire. A présent le port vise la certification aux normes ISO, une autre priorité de M. Houngbo.

• Cap sur la triple certification qualité – sécurité – environnement
Point besoin de rappeler que le Port Autonome de Cotonou évolue dans un environnement de rude concurrence avec ses voisins tels que les ports de Lomé, de Lagos (Nigéria) de Tena (Ghana) ou d’Abidjan (Côte-D’ivoire)
Pour relever le défi de la compétitivité, M.Houngbo n’a pas hésité à inscrire dans ses actions prioritaires la demande à la triple certification Qualité –sécurité – environnement. Le processus enclenché en
portuaire du programme du Bénin pour le Millénaire Challenge Account (MCA) financé par le gouvernement américain. Dans ce cadre le nouveau directeur général Albert Sèglegnon Houngbo a lancé le 20 avril 2010 les travaux d’aménagement du mai 2009, s’accélère avec la nouvel directeur générale qui a déjà entrepris la sensibilisation de tout le personnel et la réorganisation du cadre structurel de gestion du projet de certification QSE.M.Hougbo ambitionne
également de faire aboutir le volet portuaire du programme du Bénin pour le Millénaire Challenge Account (MCA)
• L’urgence de réaliser le projet « accès aux marchandises »
Un port qui se veut moderne et efficace, ne peut se passer de renforcer ses infrastructures et équipements. Autant tirer parti du volet PAC. Dans un premier temps, il s’agit de réaliser :
– Les travaux de prolongement de l’épi d’arrêt de sable de 300 m pour réduire l’ensablement de la passe d’entrée et du cheval d’accès du Port
– La construction dans le prolongement


de quai ORYX de deux nouveaux postes à quai (600 m de long et -15 m ZH de profondeur) pour augmenter l’accueil des navires porte-conteneurs et partants, limite la durée des escales et faire de Cotonou un pôle de transbordement.
Le lot N° 3 des travaux d’aménagement concerne la mise en oeuvre du plan de zoning et de circulation, le renforcement du système électrique et d’éclairage, de lutte contre l’incendie, de vidéo-surveillance. Cela permettra d’augmenter les mesures de sécurité et de sûreté au port de Cotonou, d’améliorer la circulation et le stationnement des camions gros porteur à l’intérieur du port et d’assurer la fourniture permanente d’énergie électrique, garante d’une bonne exécution des activités portuaires aussi bien pendant la journée que

dans la nuit. Ces travaux qui s’achèvent en octobre 2011 avec la fin du COMPACT, la convention qui lie les deux gouvernements béninois et américains dont l’objectif est de réduire la pauvreté, donneront un nouveau visage au Port de Cotonou à l’horizon 2012. Dans le même registre, il est levé les goulots d’étranglement à la mise en place d’un système de portails automatiques de sécurité aux entrées du port pour contribuer à la mise aux normes internationales du Port Autonome de Cotonou conformément aux dispositions du code ISPS. D’autres projets ou initiatives notamment la mise en place du Système Intégré de Gestion du Port Autonome de Cotonou (SIGPAC), le Système Informatique pour la Gestion du Guichet Unique et le Commerce Extérieur (SIGUCE) sont dans un état très avancé. Le système de « fenêtre d’accostage fixe » destiné à mieux planifier l’accueil des navires au Port Autonome de Cotonou est en expérimentation avec déjà quelques succès indéniables et le système automatisé pour la gestion des camions gros porteurs, projet ‘’COLOMBO’’ est quant à lui en gestation et sera concrétisé dans les prochains mois.

D’un coût total de 169 447 000 US dollars, soit environ 93 milliards 195 millions 850 mille F CFA, permettant à terme d’accroître l’efficacité du système portuaire par l’amélioration de la performance et de la sécurité des installations portuaires.
La machine que met en place M. Albert SEGBEGNON Houngbo est bien huilée pour relever les défis de l’amélioration de la compétitivité du Port Autonome de Cotonou à vocation de plate forme incontournable dans la sous-région, un port dont les activités sont en plein essor.

Mouhamed Akambi


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