UNE INDUSTRIE A L’ETAPE EMBRYONNAIRE

: après 50 ans d’indépendance

Cinquante ans après l’Indépendance, le niveau de l’industrie béninoise reste encore faible voire embryonnaire. Les tentatives d’industrialisation avec la création d’une zone franche industrielle peinent encore à prendre dans un environnement de plus en plus difficile notamment en ce qui concerne les questions énergétiques…

Malgré la création d’une Zone franche industrielle depuis 1999 et les avantages douaniers et fiscaux qu’elle offre, l’industrie béninoise reste embryonnaire. Mise à part les quelques usines de transformation sommaire, l’industrialisation du pays a encore du chemin à faire. Presque tout vient de l’extérieur, prêt à être consommé. Beaucoup d’industries (tomate, sucre) implantées pendant la révolution sont pour la plupart devenues des « éléphants blancs » à travers tout le pays. La principale culture d’exportation, le coton n’est transformé qu’à 10% de la production nationale (420.000 tonnes en 2002). En dehors du Complexe textile du Bénin (Coteb) à Parakou et la Société industrielle des textiles (Sitex) de Lokossa, la cimenterie d’Onigbolo, la Cobemag, la Sodeco, l’Etat ne dispose véritablement pas d’un secteur industriel viable à même de booster l’économie. Un secteur dont la contribution au PIB ne dépasse guère 8% après cinquante ans d’indépendance. Pourtant, des mesures législatives (code des investissements) existent pour encourager des investisseurs à s’intéresser au secteur. Mieux, le Ministère de l’Industrie a mis en place un comité en vue de finaliser le document de politique industrielle destinée à sortir le secteur de sa léthargie d’ici 2015.

Contraintes énergétiques

De véritables contraintes se dressent sur le chemin de l’industrialisation du Bénin. Même si des efforts sont faits depuis 2006 et malgré les avantages comparatifs.Malgré la création d’une Zone franche industrielle depuis 1999 et les avantages douaniers et fiscaux qu’elle offre, l’industrie béninoise reste embryonnaire. Mise à part les quelques usines de transformation sommaire, l’industrialisation du pays a encore du chemin à faire. Presque tout vient de l’extérieur, prêt à être consommé. Beaucoup d’industries (tomate, sucre) implantées pendant la révolution sont pour la plupart devenues des « éléphants blancs » à travers tout le pays. La principale culture d’exportation, le coton n’est transformé qu’à 10% de la production nationale (420.000 tonnes en 2002). En dehors du Complexe textile du Bénin (Coteb) à Parakou et la Société industrielle des textiles (Sitex) de Lokossa, la cimenterie d’Onigbolo, la Cobemag, la Sodeco, l’Etat ne dispose véritablement pas d’un secteur industriel viable à même de booster l’économie. Un secteur dont la contribution au PIB ne dépasse guère 8% après cinquante ans d’indépendance. Pourtant, des mesures législatives (code des investissements) existent pour encourager des investisseurs à s’intéresser au secteur. Mieux, le Ministère de l’Industrie a mis en place un comité en vue de finaliser le document de politique industrielle destinée à sortir le secteur de sa léthargie d’ici 2015.

Contraintes énergétiques

De véritables contraintes se dressent sur le chemin de l’industrialisation du Bénin. Même si des efforts sont faits depuis 2006 et malgré les avantages comparatifs qu’offre la ZIF, l’étroitesse du marché béninois, la fiscalité, le cadre législatif peu favorable, le manque de sécurisation des investissements privés et la question de l’énergie constituent de réels goulots d’étranglement pour le développement du secteur industriel. Pour ce qui est spécifiquement du secteur énergétique, des investissements considérables restent à faire. L’approvisionnement en énergie électrique au Bénin coûte cher à l’Etat du fait de la dépendance énergétique du pays. Et conscient que la vision de faire du Bénin, un pays émergent, ne peut devenir réalité sans la disponibilité de l’énergie électrique, le Président de la République, le Dr Thomas Boni Yayi a entrepris depuis 2006, l’installation d’une turbine à gaz de 80 mégawatts fabriquée sur commande. Cette turbine à gaz est d’autant plus attendue par les Béninois, en ce sens qu’elle va réduire considérablement la dépendance énergétique du Bénin et par conséquent les désagréments que subissent les opérateurs économiques dans la disponibilité de l’énergie électrique. En réalité, l’installation de la turbine à gaz de 80 Mégawatts à Allé-Gléta soulagera non seulement les populations mais aussi et surtout les industries installées. Du coup, le Bénin peut aspirer à une autonomie énergétique en marge de l’approvisionnement en énergie électrique à partir du Ghana, de la Côte d’ivoire et du Nigéria et les groupes électrogènes.

Zoom… sur la Zone franche industrielle

Statut original et avantages concurrentiels,
La Zone franche industrielle (ZFI), n’est pas née d’hier. Sa création remonte à 1999, sur le papier en tout cas. Dans les faits, il faut attendre 2003 pour voir une série de décrets en fixer les règles. Opérationnelle depuis 2005, c’est une enclave hors des barrières douanières. La principale plateforme est située à Sémè-Podji, à l’est de Cotonou, à une vingtaine de kilomètres du port et de l’aéroport et desservie par le réseau autoroutier le plus important du pays. Les entreprises essentiellement tournées vers l’export y bénéficient de traitements favorables et d’exonérations fiscales.Critères d’éligibilité

Pour être éligible à la zone franche, les entreprises doivent s’engager à satisfaire plusieurs conditions : garantir l’exportation d’au moins 65 % de leur production annuelle,  réserver en priorité des emplois permanents aux nationaux béninois, contribuer à la formation des nationaux béninois à occuper dans la ZFI des fonctions exigeant une haute qualification et utiliser en priorité des matières premières d’origine béninoise. L’agrément s’obtient sur présentation d’un dossier à l’Agence d’administration de la ZFI. Il est délivré dans un délai d’un à un mois et demi. Avantage non négligeable, Il n’est pas nécessaire d’être dans une des trois principales zones géographiques délimitées pour bénéficier de ce statut. Il existe aussi des Points francs.

Les avantages

Avantages douaniers : pendant toute la durée de vie de l’entreprise, l’investisseur bénéficie à l’importation et à l’exportation d’une exonération des droits et taxes d’entrée et des droits et taxes de sortie.
Avantages fiscaux : pendant la durée de l’agrément, l’investisseur bénéficie de nombreuses exonérations (BIC, TVA, patente, TFU) et réductions fiscales.
Autres avantages : l’entrepreneur peut utiliser son propre réseau de télécommunications, produire de l’énergie pour sa propre consommation, avoir des comptes en devises, rapatrier ses bénéfices, transférer librement des capitaux. Petite originalité de cette ZFI, c’est le secteur privé qui l’administre. Et ce par le biais de l’Agence d’administration de la ZFI (A-ZFI). Reste que malgré ces avantages et d’importants travaux de viabilisation réalisés sur les 230 hectares du site de Sémè-Podji, la ZFI peine encore à attirer les entreprises. A ce jour, une quarantaine d’investisseurs ont manifesté leur intérêt pour la zone, mais seuls une dizaine de dossiers de demande d’agrément seraient en court de traitement.

El-Hadj Mama Moussa

Aimez vous ? Partager:

franck